Carnets moscovites, Ombeline Philizot

A 20 ans, Ombeline Philizot s’embarque pour la Russie. La voilà à Moscou, à la fois lectrice de français et étudiante en histoire à l’université Lomonossov. Une année pas comme les autres, qu’elle fait vivre à ses proches restés en France dans une grande lettre mensuelle. Elle retourne dans la capitale russe fin 2012, cette fois-ci pour un stage de 5 mois à l’Ambassade de France, et reprend la plume pour narrer ses aventures à ses proches. Ce sont ces lettres, légèrement remaniées pour le confort de la lecture, que l’on découvre dans ses Carnets moscovites.

Carnets moscovites Ombeline Philizot

Aucun doute possible, Ombeline Philizot est carrément accro au monde slave. D’ailleurs, elle se décrit elle-même comme « atteinte de slavite en phase terminale », ce qui donne une image assez claire de ce qui nous attend dans ce livre : beaucoup d’humour et une bonne dose d’amour fou pour la Russie.

Ne vous attendez pas à un traité de géopolitique ou à un essai de sociologie, vous seriez déçu. Nous sommes dans le récit de voyage, avec toute la partialité que cela implique. Mais qu’importe, puisqu’on gagne en vécu ce que l’on perd en objectivité ? Ombeline Philizot n’a pas sa langue dans la poche et croque la vie quotidienne d’une expat’ très heureuse d’être là, mais pas bêtement béate pour autant, dans des lettres toujours enflammées.

Enchaînant une visite du métro moscovite avec une réflexion sur le racisme ordinaire en Russie, sans oublier de rapporter une petite aventure dans les méandres de l’administration russe, Ombeline Philizot partage sans compter son enthousiasme. Et nous, lecteur, on se laisse emporter par ce flot d’informations les plus disparates, qui nous donnent l’impression de découvrir la Russie des citoyens ordinaires, loin de celle qui s’affiche sous les ors des palais étatiques ou celle révoltée qui manifeste sur la place. C’est vivant, authentique et dépaysant. On ne s’ennuie pas une seconde dans cette lecture épistolaire, et l’on referme le livre en ayant l’impression d’avoir vécu nous aussi cette double immersion dans la Russie d’aujourd’hui.

Carnets moscovites
Ombeline Philizot
Editions Magellan

Crédit photo : photo personnelle

3 réflexions sur “Carnets moscovites, Ombeline Philizot

  1. vagueculturelle dit :

    Ce genre de récits m’intéresse beaucoup ! Découvrir la Russie au quotidien doit être passionnant. Je ne connaissais pas ce titre donc je note. Merci pour la découverte !

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